MAIRIE
1 Rue Joseph Besges 36170 Saint Benoit du Sault
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Saint-Benoît-du-Sault 
Bienvenue à Saint-Benoît-du-SaultUn des plus beaux villages de France

A L'ORIGINE...

 

A l’époque gallo-romaine, il existe un « saltus », lieu de pacage et de réserve de bois, utilisé en fonction des besoins. L’endroit est difficile d’accès : un promontoire rocheux, une vallée encaissée. C’est pourtant pour cette raison que les moines bénédictins qui cherchent un lieu sûr le choisissent pour y implanter une église et son prieuré aux environ de l’an mille.L’endroit prend le nom du saint patron suivi de saltus qui devient sault.

 

L’église et les bâtiments conventuels sont bâtis sur le rocher, juste au bord du promontoire, au-dessus de l’étang crée par les moines. Le site est imposant, majestueux. Un chemin permet aujourd’hui d’en aborder tous les contours.

L’église est massive, simple, vaste pour l’époque de sa construction et s’apparente au style pré roman. Le plan est de type basilical avec une nef centrale et deux nefs adjacentes de largeur différentes qui se terminaient par deux absidioles aujourd’hui effondrées. Des murs épais, une charpente de bois en carène de bateau renversée, des piliers quadrangulaires massifs, une abside en cul de four soutenu par un épais contrefort qui descend jusque dans la vallée donnent à l’édifice un sentiment de plénitude et de sérénité. La tour du clocher, un peu désaxée par rapport au reste de l’édifice, date du XIVème siècle, des voutes d’ogives surplombent un baptistère monolithe carolingien. Les vitraux de l’atelier Laubo de Tours ont été installés au XIXème siècle lors de la réfection de l’abside, tous les autres, sobres et lumineux, ont été réalisés dans les années quatre-vingt-dix par le maître verrier Jean Mauret.

BOURG et FAUBOURG

 

Le tracé des rues a peu changé depuis le Moyen -âge dans la ville ancienne et racontent, en les parcourant, toute une histoire. Les ruelles enserrent des maisons entassées, signes de l’étroitesse du promontoire et du besoin ancien de protection à l’abri des murs. Le granit est partout et donne une certaine homogénéité au village : soubassement des maisons, entourage des portes et fenêtres, bordure des jardins à l’abri des regards. En levant la tête, et en acceptant de se perdre, on aperçoit les dizaines de tours d’escaliers du XIV ou XV ème siècle qui subsistent, parfois tronquées, des ogives du 13ème siècle au-dessus d’une porte, des restes de fenêtres à meneaux du XVI siècle, des ouvertures d’anciennes granges surmontées d’une anse de panier du XVIIIème siècle, des portes de bois cloutées, des devantures peintes de magasins de la fin du XIXème siècle et même le malheureux ciment devenu gris du début XXème siècle qui a remplacé l’ocre des crépis anciens. Tous les siècles sont convoqués parce que le village ne s’est jamais endormi. Le prieuré lui a donné le coup d’envoi, puis les marchands et artisans dont on voit encore la trace des étals ont continué. L’argent accumulé a permis ensuite aux professions libérales de s’implanter : notaires, médecins, avocats, et tous les métiers de l’administration et de l’instruction. Au XVIII et XIV siècle, le bourg déborde au-delà de la deuxième enceinte de remparts, quelques belles maisons s’installent, on construit un hospice, l’hôpital de l’époque, une promenade plantée, la butte, qui surplombe la vallée. La ville offre ses services aux alentours.

La construction des bâtiments conventuels s’étale du Moyen-âge au XVIIIème siècle et peuvent paraître disparates, ils gardent toutefois le plan habituel des monastères bénédictins. Toutes les toitures ont été refaites en 2015. Le cloître, contiguë à l’église a malheureusement disparu mais lorsque la restauration intérieure sera effectuée, il sera possible d’admirer les grandes salles ouvertes sur la vallée construites par les Mauristes. Le prieuré a été fermé à la Révolution ; il est devenu lieu d’enseignement dès 1826 puis colonie de vacances en 1934. L’ensemble est classé au titre des Monuments Historiques depuis 2011 y compris les jardins en terrasse qui l’entourent et qui sont en cours d’aménagement.

L'EPOQUE CONTEMPORAINE

 

D’autres constructions se sont ajoutées au patrimoine bénédictin, dans la deuxième moitié du vingtième siècle, grâce aux concours d’architectes de renom : Jean-Louis Paulet, Davsko Natchev, Paul Chemetov, Jacques Ripault : logements sociaux, salles communales polyvalentes, collège, gendarmerie. La qualité de ces constructions et leur insertion dans le paysage avec une utilisation judicieuse des pentes naturelles du terrain a permis l’inscription d’un secteur sauvegardé qui comprend aussi bien le secteur ancien et la partie contemporaine.

 

Dans les années 2000, un nouveau gymnase a été créé, près du collège, avec un toit végétalisé qui lui permet d’être totalement intégré dans la pente. Il bénéficie des dernières recherches en géothermie pour réaliser des économies d’énergie.

Textes Chantal GerbaudHistorienne habitante du village 

A DECOUVRIR

Les rocs Marthes (l'aire aux Marthes)

Un site remarquable